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Invictus

Écrit par William Henley a l’âge de 25 ans alors qu’il venait de se faire amputer du pied, le poème Invictus dont le titre signifie “Invaincu” témoigne d’une force d’âme capable de traverser de grandes épreuves. Il est connu par exemple pour avoir soutenu Nelson Mandela pendant ses 27 années de captivité…

Dans les ténèbres qui m’enserrent
Noires comme un puits où l’on se noie
Je rends grâce aux dieux, quels qu’ils soient
Pour mon âme invincible et fière.

Dans de cruelles circonstances
Je n’ai ni gémi ni pleuré
Meurtri par cette existence
Je suis debout, bien que blessé.

En ce lieu de colère et de pleurs
Se profile l’ombre de la Mort
Je ne sais ce que me réserve le sort
Mais je suis, et je resterai sans peur.

Aussi étroit soit le chemin
Nombreux, les châtiments infâmes
Je suis le maître de mon destin
Je suis le capitaine de mon âme.

William Ernest Henley (1843-1903)

1 commentaire

  1. nico

    Merci encore pour ce partage.
    Quelle belle ferveur et rage de vivre! Sûrement un enseignement à suivre pour les fatalistes! Mais deux choses me dérangent.
    Déjà le principe du destin.
    Peut on être maître de sa vie alors que, dans ce principe, tout est déjà écrit à l’avance? Mais était il seulement maître de son “destin” alors qu’il l’aurait mené à toutes ces souffrances? Peut on seulement rêver de poser ses bagages dans un endroit fait de peurs, de handicap?.. Normalement, on l’évite. Nous recherchons tous le bonheur et non pas l’inverse.
    Le destin est un principe qui ne me plaît pas. A mon sens, je parlerais d’un chemin de vie, pas complètement établi dans ses tenants et ses aboutissants. Quelque chose dans lequel nous avons notre part de travail. Mais qui dit travail, dit action sur le monde. Nous agissons et changeons alors un peu ce chemin, tout en essayant de le faire de la plus belle façon possible.
    Quant à être le capitaine de son âme, ça ressemble à un détachement total de notre essence, à la façon de guider un être tel un individu indépendant de nous. Qui est qui et qui fait quoi? L’âme comme un pantin désarticulé qui aurait besoin d’action sur ses ficelles pour exister.

    Passé ces deux termes sur lesquels je tenais à m’exprimer, je m’inspirerais de ce poème pour garder en tête, quand je vais moins bien, que je suis maître de ma vie.
    Merci pour cette inspiration Amélie ?.

    Ps: ceci reste l’interprétation intemporelle de quelqu’un qui ne connaît pas la souffrance physique.

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